Pour fêter la sortie de la deuxième édition de l’indispensable Guide des Youtubers réalisé en collaboration avec Geekmemore.com, on vous propose de (re)découvrir une série d’interviews réalisées l’an dernier, pour Le Guide des Youtubers 2017 ! Retrouvez les interviews de Karim Debbache, Le Fossoyeur de Films, Audrey Marshmallow, poisson fécond, Le Joueur du Grenier et Fabien Fournier de Noob, et bien sûr, l’édition 2018 du Guide, qui parlera également cette année podcasts, et qui sortira en librairie le 15 novembre !
ANTOINE DANIEL – Émission & Critique de vidéos
VIDÉOS À NE PAS MANQUER : LE 29 AVEC ANTOINE DANIEL #16 // QUELLES SONT MES LIMITES – CHAOS #1 – ANTOINE DANIEL // #WHAT THE CUT #37 – TEMPLE, CÉRÉMONIE ET COSMOS //
Antoine Daniel est le créateur à l’origine de la très célèbre émission humoristique What The Cut, qu’il a démarrée en 2012. Dans chaque épisode, le vidéaste examine et critique trois vidéos tirées du Web qui sont insolites, étranges ou tout simplement drôles. Son humour et son personnage déjanté, légèrement vulgaire et hyperactif, ont clairement participé à son succès. Le format initial des vidéos, d’une moyenne de cinq minutes, a beaucoup évolué depuis les origines. Les épisodes sont aujourd’hui beaucoup plus longs. En 2015, Antoine Daniel a lancé une seconde chaîne, La Mezzanine, où il propose des vidéos qui selon lui n’ont pas à figurer sur sa chaîne principale car moins travaillées. Avec l’émission Chaos, il répond à une question précise, comme de savoir quelles sont les limites qu’il impose à son humour.
Qui es-tu et quel est ton parcours ?
Mon prénom c’est Antoine et mon nom c’est Daniel. Je suis né le 23 avril 1989 et j’ai 27 ans au moment où je te parle. J’habite à côté de Paris. On me connaît surtout parce que je fais l’émission WHAT THE CUT sur YouTube depuis le 1er mars 2012. Globalement je fais des vidéos sur Internet et j’y passe beaucoup de temps. À la base je suis ingénieur du son et compositeur. J’aime plein de trucs. J’ai toujours aimé la création et j’ai commencé à faire des vidéos quand j’avais 10 ans avec la caméra de mon père. J’ai commencé à faire du montage vidéo lorsque j’avais 14 ans avec mon ordinateur. J’ai globalement appris ça tout seul, même si en études supérieures j’ai fait deux ans à l’ESRA, qui est une école d’audiovisuel à Paris où je n’ai finalement pas tant appris ; enfin, j’ai appris comment ça se passait sur les tournages. J’étais peut-être un peu jeune à l’époque puisque je sortais de mon bac. Ensuite je me suis redirigé, parce que j’étais vraiment plus dans la musique à ce moment-là, vers un BTS audiovisuel et ingénieur du son. J’ai toujours fait des vidéos à droite à gauche avec des amis, et quand Dailymotion et YouTube ont commencé à monter on a posté dessus. Je faisais ça avec des amis pour me marrer. WHAT THE CUT était un de ces projets, juste comme ça, et qui a fini par prendre.
Où vas-tu ?
Vers Internet dans tous les cas. Le plus longtemps possible sur Internet. Je n’ai pas envie de faire de la télévision, le cinéma ne me tente pas plus que ça. En fait, une fois que tu as goûté à cette liberté que tu as sur Internet, tu as vraiment beaucoup de mal à t’en détacher. Donc, vraiment, sur Internet, pour essayer de faire évoluer le média sur lequel je me trouve et démontrer qu’en venant de nulle part, comme c’est mon cas, puisque j’ai commencé WHAT THE CUT avec une webcam HD dans ma chambre, tu peux faire quelque chose. Je sais que beaucoup de gens pensent qu’à l’heure actuelle ce n’est plus possible tout ça, qu’il faut nécessairement vendre son âme ou faire des tops, mais clairement pas. Si tu produis toujours un contenu de qualité, malgré les algorithmes pourris et renforcés de YouTube, tu trouveras quand même un public. Ça prendra peut-être juste un peu plus de temps qu’avant, mais tu pourras peut-être t’installer. Et, en tout cas, je souhaite faire toujours ce que je veux, que ce soit de la création vidéo, à mon rythme, de la création musicale à mon rythme, enfin plein de trucs. Plein de projets, principalement dans de la fiction, en tout cas c’est ce qui m’intéresse le plus à l’heure actuelle.
Quel est le plus beau jour de ta vie ?
Je pense que depuis toujours j’en ai deux en tête. Il y en a un qui n’a rien à voir avec la création, donc moyen intéressant. L’autre pour le coup est plus proche. Lorsque j’avais 12 ans, j’ai fait un tout petit peu de théâtre. En fait, il y avait la mère d’une des élèves avec laquelle j’étais en cours qui était chorégraphe de danse et qui mettait en scène des spectacles qui étaient diffusés dans LA grande salle de spectacle de ma ville. Elle voulait que dans sa pièce de fin d’année il y ait des passages de chorégraphie et des passages joués en tant que comédie pour lesquels il fallait deux jeunes garçons. Du coup, elle nous avait pris mon pote et moi pour faire ça et on avait été coachés par un ancien élève du Cours Florent. On avait fait deux représentations, deux soirs de suite, et de voir toutes cette effervescence et tous ces artistes, ces comédiens, ces danseurs, le public, tout ça m’a fait un choc. Je m’étais toujours intéressé à la création, surtout qu’à cette époque-là je découvrais vraiment plein de trucs niveau musical, niveau jeu vidéo. Ce moment a vraiment été un déclic où je me suis dit qu’il fallait que je fasse ça de ma vie, parce que c’est vraiment ce que je suis et ce qui me plaît. Peu importe la forme que ça aurait, je me suis dit que j’avais besoin de faire ça. Ça m’a tellement marqué que c’est très certainement l’un des jours les plus importants de ma vie.
Quel est ton pire cauchemar ?
Il y a beaucoup de choses que je n’aimerais pas. Sombrer dans le coma pour me réveiller cinquante ans plus tard m’angoisse beaucoup. C’est-à-dire me retrouver avec cinquante ans de vide dans ma vie.
Quelles sont les passions qui t’animent ?
La création en général, la création vidéo, raconter des histoires et faire de la musique. J’aime beaucoup la géographie aussi, même si ça n’a rien à voir.
Ton pire défaut ?
Je suis « procrastinateur ». Ce n’est pas tant ça qui fait que les vidéos mettent longtemps à venir, mais il faut dire que ça n’aide pas. Il y a ce côté de remettre un peu au lendemain ce que je pourrais faire là, aujourd’hui. Au final, c’est horrible la procrastination parce que ce n’est pas si marrant que ça, c’est un problème et je ne sais pas trop d’où ça vient. C’est vraiment le fait que je m’empêche de faire des trucs parce que je me dis que je le ferai plus tard alors que j’aime le faire. J’ai plein de défauts, mais la flemme est l’un des trucs majeurs que je devrais corriger chez moi. Je ne suis pas pour autant un branleur, quand je travaille sur un projet je m’y mets vraiment à fond et je donne beaucoup.
Ta citation favorite ?
C’est plus par rapport au fait que je suis très lent à faire des vidéos sur Internet et que je suis extrêmement perfectionniste. Il ne s’agit pas de celle qui me définit le plus, mais je l’apprécie, je la dois au créateur de Mario, Shigeru Miyamoto. Il parle des jeux qui sont retardés : « Il ne faut pas avoir peur de sortir un jeu vidéo en retard, parce qu’à partir du moment où il est sorti, s’il est mauvais, il est mauvais pour toujours. » Je trouve que cette phrase est trop bien et qu’elle s’adapte à toute forme de création.
Quels sont les vidéastes, créateurs, personnalités qui inspirent le plus ce que tu fais ?
Il y en a beaucoup ! Edgar Wright, un réalisateur britannique dont je suis archi fan. Il a vraiment inspiré en termes de réalisation et de narration les dernières intros de WHAT THE CUT, notamment du 35 et du 36. J’aime le vidéaste britannique TomSka, qui fait beaucoup d’humour absurde, plein de vidéos que je trouve excellentes. Il parle de sa façon de penser sur sa chaîne secondaire et je me retrouve dedans. J’aime le compositeur de musique électronique Deadmau5. Ce qu’il fait d’un point de vue musical me plaît vraiment, mais je l’apprécie encore plus en tant que personne. Il y a tellement d’artistes et de créateurs que j’aime énormément… Nobuo Uematsu, qui est le créateur des musiques de Final Fantasy. Il est pour moi le meilleur artiste au monde. Le mangaka Naoki Urasawa, qui est un scénariste de génie et qui a un trait de fou. Beaucoup de cinéastes : Stanley Kubrick, Les frères Coen, Wong Kar-Wai, Park Chan-Wook. Trent Reznor, qui est celui qui a fait le groupe Nine Inch Nails ainsi que des OST pour David Fincher. Il fait tout tout seul et c’est quelque chose que j’apprécie énormément. C’est le cas de Toby Fox qui a créé Undertale, et me dire qu’il est plus jeune que moi et qu’il a créé un jeu aussi poussé, seul, est incroyable. Du point de vue des vidéastes, il y en a beaucoup que j’aime bien mais ce n’est pas pour autant qu’ils m’inspirent dans ce que je fais, dans ma façon de penser et de me projeter. Dans les vidéastes du Net français je pourrais en citer quatre : DirtyBiology, Karim Debbache, François Descraques, Mathieu Sommet.
Quand tu t’es lancé sur Internet, est-ce que tu avais une idée précise de ce que tu souhaitais faire ?
Pas du tout. Le truc marrant, c’est que, lorsque j’ai démarré WHAT THE CUT, je n’ai pas du tout eu l’impression de me « lancer » et de démarrer une carrière. À l’époque, j’avais une très vague idée du fait que c’était possible d’en vivre et que c’était quelque chose que Norman parvenait à faire. Ça m’était plus ou moins étranger. Je m’étais plus dit que, si ça plaisait aux gens qui m’entouraient, j’allais continuer. Je ne pensais pas du tout que ça prendrait cette ampleur et ça m’a ouvert les portes de plein de trucs. Je n’avais aucune idée de quoi que ce soit en fait.
Est-ce que tu as hésité à te « lancer » sur le Web au début ? ou peut-être as-tu été poussé par quelqu’un ?
Pour ma part, j’ai toujours mis des choses sur Internet. En revanche, pour WHAT THE CUT, c’était la première fois où j’étais seul à l’image, et face caméra. J’ai mon meilleur ami de l’époque, avec lequel je n’ai plus de contact hélas, qui m’a incité à partager mon premier épisode sur Facebook, ce qui a permis que d’autres le partagent également. J’avais assez peur de ça. Cette personne m’a donc poussé sur le moment, et je l’en remercie infiniment.
Comment est-ce que WHAT THE CUT a évolué et s’est construit au cours du temps ?
Un peu comme tout projet je pense, petit à petit. Avec des idées, avec la réaction des gens, de mon entourage, mes réactions à moi. Je découpe en fait WHAT THE CUT en plusieurs périodes, mais c’est seulement dans ma tête. De l’épisode 1 à l’épisode 9 inclus, la première période de l’émission, ils étaient tous un peu dans le même genre, dans le noir et tout. Ensuite il y a la période de l’épisode 10 à l’épisode 21, période où j’ai commencé à avoir une lumière et où l’émission était un peu plus développée, avec l’arrivée entre autres de Richard et de Samuel. Il y a l’épisode 22, qui est une période à lui tout seul, où je suis passé à la HD et où j’ai tenté de faire des scènes illustrées en dehors de ma chambre. Puis il y a la période de l’épisode 23 à l’épisode 29 inclus, pendant laquelle la chaîne a vraiment décollé et où les gens ont commencé à me connaître avec les vidéos les plus cultes. De l’épisode 30 à l’épisode 33, c’est à partir de là que le générique a changé, avec une très légère intro avant et où j’ai travaillé un peu plus les épisodes. Enfin, à partir de l’épisode 34, j’ai commencé à faire une véritable intro, et pour moi qui souhaite faire de la fiction j’ai trouvé ça vraiment génial. Avec les épisodes suivants, tout a vraiment changé, que ce soit au niveau du format ou de la chaîne YouTube, vu que les vidéos sont plus rares.
Dans tes dernières vidéos tu consacres beaucoup plus de place à ton univers, notamment avec les introductions. Tu peux nous parler de cette évolution ?
Je ne sais pas comment j’en suis arrivé là. J’ai toujours voulu faire de la fiction. J’ai commencé à faire de petites intros et, à partir de l’épisode 34, je parlais avec mon ami Nyo de l’introduction et il m’a dit qu’il avait un pote qui pouvait nous permettre de tourner sur un terrain d’airsoft avec de fausses armes. Du coup on a écrit le scénario à deux – c’est l’une des seules fois où j’ai écrit avec quelqu’un – et en faisant ça je me suis dit que c’était un bon terrain d’expérience. Cela me donnait la possibilité de faire des choses nouvelles, différentes et de gagner de l’expérience en tant que réalisateur.
Quel est ton avis sur la régularité des vidéos ?
Tout dépend de tes priorités. La régularité est une bonne chose. Les bons côtés, c’est que cela fidélise le public à ta chaîne. Cela fait grimper drastiquement ton nombre d’abonnés, donc ton nombre de vues, donc l’argent que tu gagnes. Ce n’est pas tant la faute des créateurs, mais plutôt de YouTube et de ses algorithmes. YouTube veut que l’on fasse des vidéos tous les jours parce que ça leur fait gagner plus d’argent. Je suis donc d’accord pour dire que des vidéos comme celles-là doivent exister, mais le problème réside dans le fait qu’avec ce système il y a finalement très peu de place pour les autres vidéos, celles qui prennent du temps à être faites, fignolées. J’aimerais bien pour ma part que tout existe et soit favorisé de la même façon. On est effectivement face à un fonctionnement qui fait que, si tu ne sors pas de vidéos tout le temps, tu ne vas peut-être pas pouvoir manger, tout simplement. Faire des vidéos aussi nombreuses et aussi vite peut clairement abaisser leur qualité. En plus, le public est ultra habitué à ce qu’il y ait des vidéos tout le temps et que ça pompe en permanence. Au final, tu peux être très démoralisé à cause de ça. Pour ma part, j’ai vécu des périodes d’énormes déprimes parce que je ne me sentais pas encouragé dans ce que je voulais faire. Je pensais que le public était là pour soutenir une personne dans ses projets, et au final ça a brisé pas mal de mes illusions, parce que non. La majorité du public m’a soutenu, mais une minorité tout de même nombreuse et très bruyante, non. Le public ne veut pas spécialement de la qualité, mais du contenu. On est en train de répéter ce qui se passe à la télévision. On dit qu’on est sur Internet et que l’on fait ce qu’on veut, mais au fond c’est faux. Si les gens faisaient vraiment ce qu’ils voulaient, on n’aurait pas une uniformité des contenus et des sorties aussi souvent. Là, ce dont nous parlons, c’est 99 % de YouTube. Au final, on est face à des créateurs qui, à cause du système, « doivent » sortir des vidéos.
Quel est ton avis sur les différents financements des vidéastes ? Sponsors, publicités, publicités déguisées, financements participatifs, Tipeee…
Dans tous les cas il n’y a aucun modèle qui est 100 % bien. Il y a un gros manque dans la législation publique. On dépend intégralement d’entreprises privées, que ce soit par YouTube, AdSense ou par les autres biais. Ce manque au niveau de la législation est très certainement l’un des grands défis pour le futur. MisterJDay en parle beaucoup également. Moi j’ai beaucoup de mal avec la pub. On est abreuvés de pubs tout le temps. Ce que je trouve bien avec le financement participatif c’est que quelqu’un comme Usul, qui sort très peu de vidéos – une tous les trois ou quatre mois, mais elles sont ultra-longues, très travaillées avec beaucoup de renseignements –, ne pourrait jamais faire ça s’il dépendait de la pub. Sa page Tipeee lui permet de se consacrer à ça pour produire un contenu de qualité, bien monté et bien rythmé. Je suis plus un partisan du financement participatif, je trouve ça plus sain, mais ça reste aussi imparfait.
Est-ce que tu fonctionnes avec un network et pourrais-tu nous en parler ?
J’ai effectivement un network. Il m’aide sur de nombreux points, par exemple lorsque j’ai un claim sur une vidéo, lorsqu’une vidéo est démonétisée ou si je me retrouve avec un problème de droits. Ils peuvent aussi me proposer des opés, des placements de produits, ce genre de choses. Mon network est très à l’écoute et sait parfaitement ce que je fais et ce que je souhaite faire. Il ne me propose que des choses qui m’intéressent. Il s’occupe de choisir et de placer les publicités avant mes vidéos, afin qu’elles soient intelligemment ciblées et afin que le CPM, c’est-à-dire le « coût par mille », permette une rémunération plus intéressante. Il est également à l’initiative de quelques événements. J’ai notamment fait une conférence au Forum des images à Paris, et c’est assez intéressant. Après tous les networks ne se valent pas. Il y en a qui ont des pratiques dégueulasses et d’autres qui sont plus propres. Il y a à boire et à manger, et il faut faire très attention à ce que l’on signe. Pour moi, c’est très important de connaître les personnes avec lesquelles on travaille. Il faut se voir et boire des coups ensemble afin de fonctionner sainement.
Que penses-tu du fait que l’on vous appelle les YouTubers ?
Moi, vraiment, je me bats tous les jours pour essayer de faire en sorte que notre forme d’expression ne soit pas associée à une marque. Je trouve ça dommage que ce soit toujours employé. J’ai un petit peu de mal avec le fait que notre forme d’expression soit forcément associée à une marque privée américaine. Le terme « YouTuber » fait vraiment effet de mode.
Si jamais YouTube disparaît, comment est-ce qu’on va les appeler les créateurs ?
C’est vraiment une mode, ça ne représente pas du tout cet essor. Ce qui est incroyable, c’est que je ne sais pas trop comment ce terme est apparu étant donné que YouTube ne l’utilise jamais. Lorsque tu vas dans le YouTube Space, ils ne te parlent jamais de YouTubers, ils parlent constamment de créateurs. Je pense qu’à un moment donné il faudrait peut-être arrêter d’utiliser ce terme. Quelqu’un qui fait des vidéos sur France 3, on ne l’appelle pas un FranceTroiseur… Il ne faut pas sombrer dans la facilité, je pense, et choisir plutôt de dire que l’on fait des vidéos sur Internet ou que l’on est vidéaste.
Quel est ton lien avec Mathieu Sommet ?
Il y a un sous-entendu dans cette question ? Ah ah ! C’est très marrant parce que, Mathieu, je l’ai connu lorsque je commençais à faire des vidéos. Je ne connaissais pas Salut les Geeks et des gens m’ont dit que je plagiais cette émission. Du coup, je me suis demandé ce que c’était et je suis allé voir. Effectivement, le concept était carrément le même à la base et je lui ai envoyé un message sur Facebook pour lui présenter ce que je faisais et lui expliquer que je ne le plagiais pas. Il m’a répondu qu’il n’y avait pas du tout de souci et, le soir même, on a discuté sur Skype. Par la suite on s’est retrouvés à la Japan Expo et un soir on a pris une énorme cuite ensemble ! On est quand même assez différents sur de nombreux points, mais on a également des points communs qui sont finalement plus forts que ces différences. Putain, ça sonne comme une chanson nulle à chier dit comme ça ! On est souvent d’accord sur de nombreuses choses, même si on a quelques désaccords. C’est un très bon pote. Et donc, non, on ne couche pas ensemble ! On joue de notre fausse rivalité amour un peu nulle !
Quels sont les vidéastes que tu aimerais faire découvrir au plus grand nombre ?
Every Frame a Painting pour les chaînes en anglais. Ce sont vraiment des analyses sur le cinéma extrêmement intéressantes et sous-titrées en français. Il n’y a aucune raison de rater ça. Pour les Français, il y a LeGrabuge, DanyCaligula, Laurine Sassano, Lily Adams, ET BIM, Yes vous aime, PILOTE, Histoire Brève, Sofyan Boudouni, AYEAH!, Marc Papeghin, Sammy Paul, Nexus VI, Bill Wurtz, L’Originale. Et plein d’autres…