Pour fêter la sortie de la deuxième édition de l’indispensable Guide des Youtubers réalisé en collaboration avec Geekmemore.com, on vous propose de (re)découvrir une série d’interviews réalisées l’an dernier, pour Le Guide des Youtubers 2017 ! Retrouvez les interviews de Karim Debbache, Antoine Daniel, Audrey Marshmallow, poisson fécond, Le Joueur du Grenier et Fabien Fournier de Noob, et bien sûr, l’édition 2018 du Guide, qui parlera également cette année podcasts, et qui sortira en librairie le 15 novembre !
Le Fossoyeur de films émissions, critiques, podcasts
VIDÉOS À NE PAS MANQUER : GHOST IN THE SHELL – LE COEUR ET L’ÂME // 3 FILMS DE FIN DU MONDE À (RE)DÉCOUVRIR // LES FILMS EN RÉALITÉ VIRTUELLE, C’EST DU CINÉMA ? //
À l’origine de cette chaîne se trouvaient deux projets : « Dead Watts », des créations musicales, et Le Fossoyeur de films, une émission spécialisée sur le cinéma de genre. C’est aujourd’hui principalement grâce à ce dernier axe que son créateur, François Theurel, s’est fait connaître. Le principe est tout indiqué : le Fossoyeur déterre des sujets, à l’aide de sa pelle, la bien nommée « Pupuce », afin d’en discuter et de donner son avis. Le vidéaste propose plusieurs types de vidéos : l’émission elle-même, avec des films ou des thématiques précises, des après-séances, où il donne son avis à chaud sur un film qu’il vient de voir au cinéma, ainsi que des bêtisiers. Les analyses sont fines et travaillées.
INTERVIEW !
Quels sont les vidéastes qui inspirent le plus ton travail ?
À la base, j’ai été inspiré par des gens comme Nostalgia Chick ou Spoony, des chroniqueurs américains. Sinon, je suis inspiré par plein de choses qui ne se limitent pas forcément à la sphère vidéaste. Mais je fais bien attention à ce que ces inspirations ne deviennent pas des influences, c’est le meilleur moyen de perdre sa propre patte !
Quand tu t’es lancé, avais-tu une idée précise de ce que serait ton personnage ?
Cette relation ambivalente à ta pelle par exemple… J’avais une idée précise du personnage lui-même, mais pas forcément de son évolution. L’apparition de la pelle est parti d’un gag puis s’est progressivement transformé en élément constitutif de cet univers.
Quelles ont été les évolutions de tes personnages au fil du temps ?
Concernant le Fossoyeur, on devine de plus en plus son background. Et, en termes de personnalité, je crois que son côté décalé de mec resté beaucoup trop longtemps tout seul se manifeste dans des saillies de plus en plus inattendues.
As-tu demandé ou suivi des conseils de proches ou de viewers pour faire évoluer tes personnages ? tes émissions ?
Généralement , non. J’ai une idée globalement assez précise de ce que je veux, donc j’essaie de suivre mon propre fil rouge. Lorsque je demande conseil, c’est plutôt sur des petites choses, des questions de forme, la tournure d’un gag dont je ne suis pas sûr. Ce genre de choses.
As-tu hésité avant de te lancer sur YouTube ? As-tu été poussé par quelqu’un ?
Je n’ai été poussé que par ma propre envie, qui a « maturé » pendant un certain temps sans que j’en aie forcément conscience. Au bout d’un moment, je me suis dit : Allez, hop ! c’est parti, et je me suis remonté les manches. Ça partait d’une envie d’écriture et de réalisation, mais aussi du constat que je ne voyais pas ce que j’avais envie de voir en tant que spectateur. Donc autant le faire moi-même !
Accordes-tu une grande importance au nombre de vues sur tes vidéos ?
Une importance au sens où on a toujours envie que nos contenus soient vus, oui. Mais pas une importance au sens où ça va déteindre sur les contenus eux-mêmes. Ça, c’est le grand risque, le meilleur moyen pour se perdre. Et, depuis le début, j’essaie de faire des contenus qui resteraient de toute manière les mêmes dans n’importe quelle circonstance, que j’aie 1 000 abonnés ou 1 million.
T’étais-tu fixé des objectifs en lançant ta chaîne ? Si oui, les as-tu atteints ?
Au début, l’objectif était juste de me faire plaisir, à aucun moment je n’ai pensé pouvoir en vivre pendant les premiers temps. C’est après, quand ça a pris de l’ampleur, que la perspective s’est présentée. Donc oui, j’ai rapidement atteint mon objectif de me faire plaisir !
Comment choisis-tu les vidéastes avec lesquels tu souhaites collaborer ?
Affinités humaines et créatives, tout simplement. Je n’ai aucune envie d’apparaître chez quelqu’un dont le travail ne me touche pas juste pour des raisons de visibilité.
Comment vis-tu ta notoriété ?
Tout est à relativiser, c’est le type de notoriété « raisonnable » qui est plutôt agréable à vivre, je n’ai pas non plus 3 millions d’abonnés. J’ai la chance d’avoir une communauté très cool, donc je le vis plutôt sereinement !
Que penses-tu de la télévision ?
Je ne veux ni tomber dans la diabolisation de la télévision ni dans le côté « martyr du Web ». Il n’y a pas de sot média. Par contre, il peut y avoir de sottes utilisations des médias. Et, oui, beaucoup de choses basses de plafond se font à la télévision, mais il existe encore quelques formats intéressants par-ci par-là.
Quels sont les vidéastes que tu aimerais faire découvrir au plus grand nombre ?
Alors ! Parmi ceux qui n’ont pas encore la visibilité qu’ils méritent et que je suis avec attention, il y en a un certain nombre. Je vais forcément en oublier quelques-uns, mais voici une première salve. French Food Porn, un humour culinaire décalé, NEXUS VI, une chronique de science-fiction, La Brigade du Livre, une chronique littéraire et de fiction fantastique, Raptus, des courts-métrages absurdes, Vled Tapas, pédagogue et musicien d’exception, Samai Cédlart, vulgarisation artistique onctueuse, Enjoy The Noise, chronique musicale affriolante, Creepy as Sh*t, émission lunaire sur la peur dans le jeu vidéo, Hokku, poésie visuelle.